mercredi 15 décembre 2010

Actions, photos et videos

Le 10 octobre à 6 heures, après une nuit blanche atterrissage en douceur a Antananarivo. Frère Gilbert nous accueille et nous fait découvrir  son centre. Tana est très grande et pourtant n’en a pas l’allure, ce sont en fait 7 collines séparées par des vallées de rizières,  et il y a très peu d’immeubles. Les villes sont très poussiéreuses  et la vie grouille de partout.  Il nous conduit au taxi-brousse direction la ville d’Antsirabe à 150km, pour  4 heures de voyage. C’est un genre de vieux camion J7, où s’entassent 23 personnes. Avec les bagages sur le toit, il y a des paniers de poules, canards, et même des cochons! Le départ ne se fera que quand le bus sera plein, dans une heure, deux heures, trois heures, on verra on n’est pas presses… on attend... Autour de nous grouille une multitude de petits vendeurs, de tout et n’importe quoi, des balayettes de WC, des lunettes de soleil.
1ere rencontre : Albine
Albine s’est consacrée à poursuivre le travail de son défunt mari ophtalmologiste, en soignant les enfants des orphelinats et en construisant un hôpital consacré aux malvoyants. Nous lui avons remis les lunettes que vous nous aviez confiées.
2eme rencontre : Albine nous présente Henriette, une femme extraordinairement dévouée !
 Henriette, 56 ans, est  veuve. Ses 9 enfants ont grandit et ont quittés la maison. Elle a recueilli 25 enfants orphelins de 5 à 11 ans. Elle loue une partie de sa propre maison pour acheter le riz et payer le salaire de 6 instituteurs, car elle finance aussi la scolarité d’une centaine d’enfants du quartier.
Le chemin qui fait office de route pour arriver chez Henriette.


Portique d’entrée et nom de l’école : “les œuvres de la nature”, choisit par Henriette.
 

Henriette au fond à droite. Les enfants se sont emparés avec bonheur des casques des motards.

Les classes se déroulent sont dans de toutes petites « cases ».

Avec ses faibles revenus elle a commencée la construction d’une école. Vos dons ont permis de finir le gros-œuvre.


Visite de la construction. Les maçons prennent dans le sol la terre rouge pour faire le mortier de scellement des briques.

Le 2eme étage terminé


Bernard pose une poulie (plateau de mobylette) pour tirer l’eau…A Antsirabe ils ignorent ce procédé, ils tirent à la corde penchés au-dessus du trou d’eau.



Dans la cour de l’école les enfants étaient dans un nuage de poussière et de boue…nous avons dallé le sol…quel confort !
Henriette avec à gauche Victoire, notre courageuse femme maçonne.

Le jour de l’inauguration et de notre départ, les enfants dansent pour nous.
A droite, les instituteurs.


3eme rencontre : Jack
Notre voisin, français retraité, donne bénévolement des cours de math, et est adhérent actif d’une association : « Les yeux ouverts » (www.losojosabiertos.free.fr)

Leurs objectifs : Voyager en S’IMPLIQUANT en tant qu’êtres humains solidaires, s’ouvrir aux situations qui se présentent à notre connaissance. AGIR selon nos capacités ou compétences pour réaliser des actions d’AIDE à la résolution de problèmes Extrêmes vitaux ou de dignité humaine auxquels nous sommes confrontés au gré de nos cheminements internationaux. Priorité aux jeunes et à l’ÉDUCATION, AIDE à l’AUTONOMIE financière, participation à des soins de SANTÉ ponctuels ou de survie en urgence.

Au nom de cette association, il aide une jeune maman, Nadia à poursuivre sa formation de coiffeuse, et un  jeune orphelin dans sa formation agricole.
4eme rencontre : Nadia
Pour survivre, en complément de sa formation de coiffeuse, elle vend dans la rue des colliers fabriqués avec des graines de mais. Nadia connait bien les enfants de la rue, et nous parle de Tsiory.
5eme rencontre : Tsiory.
Petite orpheline de 8ans, elle vit et mendie dans la rue.
 Quelques jours auparavant nous avions  rencontré « les enfants du soleil », association repérée sur internet avant de partir de France, et nous avons proposé à Tsiory d’y entrer. Avec son accord, nous l’avons confiée au responsable, Zou .
Nous avons en votre nom fait un don à cette association car nous avons été sensibles à leur travail. (les-enfants-du-soleil-madagascar.org)
Les responsables cherchent d’abord à réinsérer les enfants dans leur famille. Pour Tsiory, pendant 3 mois ils vont tenter de rechercher des liens familiaux qui pourraient la prendre en charge. A défaut, elle pourra rester dans le centre si elle le désire. Et nous pourrons donc engager un parrainage. Donc, histoire à suivre…et à vivre.
Nous avons aussi eu l’occasion de visiter un autre orphelinat, « les terreaux de l’espoir ». De jeunes RMIstes » de l’Ile voisine de la Réunion sont venus construire ce centre.
Autre rencontre : Holy, qui pratique l’Aïkido et le karaté.
Jeune femme Malgache, elle donne des cours gratuits aux jeunes des quartiers, leur apprenant le respect et le self-control. Elle est aussi magnétiseuse. Nous lui avons demandé de traiter 8 orphelins de chez Henriette, qui faisaient pipi au lit, avec succès ! C’est un grand soulagement pour Henriette, (faute de moyens financiers, elle ne pouvait acheter des culottes plastiques), qui devait tous les jours laver la literie complète de ces 8 petits qu’elle faisait coucher dans le même lit !!!
Autre rencontre : notre chauffeur pousse-pousse Antoine.
Nous l’avons aidé financièrement à acheter son propre « pousse » qui lui permettra une vie plus décente, et  Perline sa femme à débuter un petit commerce dans la rue (vêtements, chaussure, parapluie), et nous les avons incité à tenir une petite comptabilité journalière, à  ouvrir un compte en banque, ce qui  est très rare. Les Malgaches en effet,  n’ont aucune notion de gestion et dépensent leur argent au jour le jour. Nous avons établit un contrat écrit et moral, RDV dans un an….Nous avons demandé a notre ami Jack d’ici là de suivre un peu cette famille.

Perline heureuse devant son nouvel étalage.




Antoine à gauche de son nouveau pousse-pousse.

De gauche à droite : Gilbert, Jack, le directeur de l’école, et Bernard dans la salle des ordinateurs.
Tout près de son école, une carrière est exploitée. Une centaine d’ouvrier(e)s toute la journée cassent des cailloux avec un simple marteau dans la poussière, la chaleur et le bruit. Pour accueillir les jeunes enfants qui n’avaient pas d’autres endroits que de rester avec leur maman dans cette carrière, Gilbert a entrepris la construction d’une maternelle et d’une crèche. Nous lui avons confié le reste de vos dons pour qu’il mène à bien ce projet.

Des heures de coups de marteau pour faire de ces blocks des petits cailloux. Pour gagner son bol de riz …
Ci-dessous aperçu de l’immensité de la carrière.

Frère Gilbert avec le directeur de son école montre l’avancée des travaux.


En contrebas de la future crèche, nous pouvons voir la carrière.

Dans le cadre de la transparence, c’est avec plaisir que nous mettons à votre disposition au Marche Noir la comptabilité de ces différentes actions.
 
Merci encore et à bientôt !
Bernard et Cécile



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